Association Medico Psycho Pédagogique VIALA

L'Association Viala regroupe neuf Centre Medico Psycho Pedagogique (CMPP) en Ile de France.
Son siége est à Paris.

AMPP Viala
29, rue du Dr Finlay
75015 PARIS
Tel 01 44 37 19 30
Fax 01 44 37 19 39
cmppviala@orange .fr

www.amppviala.fr

Folio revient !

Folio fut longtemps le bulletin interne de l'AMPP.
Nouveau siécle (avec dix ans de retard!):
Ce blog est destiné à promouvoir la réflexion théorique et clinique au sein des CMPP de l'AMPP ...Il se veut donc un lien entre nous tous ... n'hésitez pas enrichissez le ...


Il peut permettre à chacun de publier un article, signaler un texte intéressant.
Il peut proposer des sujets de groupes ou de journées d'étude.
Ceux ci sont variés, glanés au fil de publications, de vidéo de conférences etc..
Tous cependant ont trait aux mouvements actuels agissants en psychiatrie, pedopsychiatrie et dans les CMPP.
Ceci est un blog, à savoir que l'ordre de publication est chronologique (dernier article paru en premier, et que donc une intervention scindée en deux ... commence par sa conclusion !).
Un dernier mot : allez sur le site Psynem (Psychiatrie Necker Enfants Malades) source inépuisable de docs sur les différents aspects actuels de la pedopsychiatrie
http://www.psynem.org/


Textes à adresser à l'AMPP ... publication rapide !
Par ailleurs ce blog peut avoir jusqu'à 100 auteurs .. envoyez moi votre e mail et je vous inscris ... Richard Horowitz

lundi 18 janvier 2010

Extrait intervention S Palazzi aux journées de la Federation

Nous avions fini par nous y habituer. La société changeait, la clinique changeait et notre pratique s’enrichissait. Nous avions des points de vue différents, certains étaient férus de psychanalyse, d’autres plus attirés par les thérapies systémiques voire cognitives, mais nous exercions ensemble dans des institutions reconnues de tous et garantes d’un désir et d’un devoir centré sur le bien commun. Chacun des praticiens était porteur d‘une mission collective qui générait une pratique forte, relativement stable et identifiable. Peu ou prou, nous partagions tous une certaine idée de la maladie, de la guérison mais aussi de ce que recouvrait des mots comme la « réussite » ou l’ « école ». Bien sûr nous n’étions pas sans savoir que le discours universitaire (hospitalier, pour ce qui nous concerne) avait tendance à privilégier un modèle conceptuel (le cognitivisme) plutôt qu’un autre (la psychanalyse), mais même si cela donnait parfois l’impression à certaines familles d’un bric-à-brac, voire d’une liste à la Prévert, nous avions appris à puiser dans cette diversité  pour continuer à travailler comme nous pensions devoir le faire. Bon an mal an, nous arrivions tous à travailler ensemble autour des mêmes patients.

( …….) Il est encore temps, nous avons une chance d’être entendu, mais il y a  deuxième une condition à cela : pour rentrer dans l’arène bon nombre d’entre nous, vont devoir faire l’effort de remettre en question leur « confort épistémologique. » Nous ne pouvons plus nous permettre de regarder le monde de la psychiatrie universitaire du haut de notre superbe en arguant que la psychanalyse ne doit pas être rayée de la carte, Nous ne pouvons plus pousser des cris d’orfraie devant des mots comme neurosciences et génétique en refusant sans autre forme de procès de possibles avancées scientifiques.

Si nous voulons gagner ce combat, il nous faut abandonner la rhétorique paresseuse du « ou bien, ou bien » et s’intéresser à la fois a l’inconscient et aux avancées des neurosciences, proposer des thérapies mais aussi des rééducations des troubles instrumentaux,  remettre en question la systématisation du passage par la MDPH et  témoigner des effets merveilleux de l’intégration scolaire pour nombre de nos jeunes patients autistes. Pour que la psychanalyse ne passe pas définitivement à la trappe, nous devons tous et tout de suite faire cet effort d’entendre d’autres paroles que les nôtres et d’y répondre. C’est dans ce rapport dialectique vivant que notre pratique pourra perdurer et s’enrichir.
Et à ceux qui, au nom de la psychanalyse, se réclament de la richesse de la poésie pour refuser une soi-disant pauvreté du « discours-savoir » scientifique, nous  dirons que même si l’homme à posé le pied sur la lune, il n’en demeure pas moins qu’aujourd’hui comme hier nous savons dire que « la terre est bleue comme une orange »…..




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